Des métiers à fort potentiel dans la diaspora et sur le continent
L’automatisation et la robotique ont conduit à des licenciements massifs dans plusieurs industries avec pour conséquence des travailleurs qui se sont retrouvés sans emploi du jour au lendemain. En outre, l’avènement de l’intelligence artificielle et les crises de secteurs dans plusieurs pays d’Europe n’améliorent pas la situation.
Selon les statistiques, plusieurs professions disparaîtront dans les prochaines années.
Il existe néanmoins des métiers qui par leur nature nécessiteront toujours d’une intervention humaine, à l’instar des métiers artisanaux. Les métiers artisanaux sont des métiers à fort potentiel, qui répondent aux besoins des sociétés développées et en voie de développement. Ce sont des métiers qui garantissent un accès rapide au marché du travail et une sécurité de l’emploi.
Paradoxalement, ces métiers sont le plus souvent minimisés pour plusieurs raisons : désintérêt pour les métiers manuels, préjugés sur ces métiers jugés pénibles, manque d’information sur les opportunités offertes, orientation professionnelle vers d’autres secteurs jugés plus attractifs par les jeunes, surtout à l’ère du digital.
Les 3 métiers à fort potentiel recherchés sur le marché du travail
- Électricien
- Maçon
- Plombier
1-Électricien
L’électricien est un ouvrier du bâtiment chargé de la conception, de l’installation, de l’entretien et du dépannage des réseaux et équipements électriques. Il s’occupe des travaux d’installation électrique dans les logements, les bureaux ou les bâtiments industriels. L’électricien intervient sur une grande variété de domaines : chauffage, climatisation, informatique, multimédia, télécommunications (liaisons téléphoniques ou informatiques, vidéosurveillance…), automatismes, domotique, alarmes, photovoltaïques, antennes.

Le métier d’électricien nécessite l’obtention d’un CAP ou d’un bac professionnel.
Possibilités d’évolution de carrière intéressantes nécessitant des compétences supplémentaires et une formation continue : chef d’équipe, conducteur de travaux, responsable de projets, spécialisations techniques (énergies renouvelables, la domotique, les installations industrielles, la gestion de l’énergie, les systèmes automatisés), création d’entreprises.
2-Maçon
Le maçon travaille à la construction de bâtiments, à leur entretien et rénovation. Il s’occupe de construction civile, industrielle et commerciale et d’ouvrages publics : maisons, immeubles et gratte-ciel, écoles et hôpitaux, installations sportives, industries, usines et entrepôts, centres commerciaux, gares, aéroports.
Le maçon construit également des infrastructures telles que les routes et viaducs, chemins de fer, ponts et tunnels.
Le métier de maçon nécessite l’obtention du CAP ou d’un bac professionnel.

Possibilités d’évolution de carrière intéressantes nécessitant des compétences supplémentaires et une formation continue : chef d’équipe ou de conducteur de travaux, spécialisations techniques (maçonnerie traditionnelle, rénovation historique, construction écologique).
3-Plombier
Le Plombier se charge de l’installation et de l’entretien des canalisations d’eau et de gaz dans les habitations, les bureaux, structures commerciales et industrielles, bâtiments publics tels que les écoles et les hôpitaux. Il se charge aussi de poser et réparer les installations sanitaires (baignoires, lavabos, radiateurs, etc.).

Il peut intervenir sur des chantiers de construction, de rénovation ou de réhabilitation, chez des particuliers ou dans les entreprises. La plupart du temps, le plombier est également chauffagiste. Il est expert en conception, installation, gestion et entretien des systèmes de chauffage.
Le métier de plombier nécessite l’obtention d’un CAP ou d’un bac professionnel.
Possibilités d’évolution de carrière intéressantes nécessitant des compétences supplémentaires et une formation continue : chef de chantier, conducteur de travaux, spécialisations techniques (climatisation, ventilation, chauffage géothermique), création d’entreprises.
Les opportunités à saisir sur le continent
La demande pour ces métiers est grandissante en Occident, mais les opportunités sont aussi très nombreuses en Afrique.
L’Afrique est un continent en émergence où tout est à refaire. La croissance démographique et l’urbanisation créent des besoins en main d’œuvre dans plusieurs secteurs, notamment dans le secteur du bâtiment.
Malheureusement, le faible investissement en capital humain et la mauvaise orientation de l’éducation dans les sociétés africaines ne favorisent pas l’accès aux formations de qualité pour les jeunes.
La population en âge de travailler ne détient pas les compétences adaptées aux besoins locaux. Les méthodes d’apprentissage sont obsolètes, la recherche et l’innovation sont absentes.
Les répercussions sociales de ce manque de compétences dans certains pays en Afrique sont : de mauvaises constructions et installations avec pour conséquences des écroulements d’immeubles, des incendies, etc.
Ce n’est pas un hasard si les marchés publics en Afrique, dans les secteurs de la construction et du bâtiment par exemple, sont le plus souvent confiés à des entreprises occidentales. Ceci s’explique par l’expertise qu’ils détiennent dans ces domaines.
Ces entreprises gagnent des marchés, mais ne transmettent pas leurs connaissances aux locaux.
C’est une opportunité que les africains de la diaspora devraient saisir : se former, gagner en expérience et transférer ce savoir-faire en Afrique, à travers l’ouverture d’écoles ou centres de formations.