Les africains ont-ils vendus leurs frères ? Des écrivains contredisent cette thèse.

Traite ou razzias négrière(s) ?

Quand on évoque l’histoire des razzias négrières transatlantiques, la théorie prédominante est celle selon laquelle les africains auraient vendu leurs propres frères.

Dans le système éducatif en Afrique, on parle de ” commerce triangulaire “. Les africains grandissent en intégrant l’idée selon laquelle, l’esclavage était un business entre leurs ancêtres et les étrangers.

En Occident, c’est la même théorie qui est relatée dans les livres d’histoire.

Dans ces livres, on apprend que les africains étaient pauvres, et en échange de quelques étoffes et biens de faible valeur provenant de l’occident, les nobles et les chefs, n’hésitaient pas à offrir quelques esclaves.

Cette théorie, mise en avant depuis trop longtemps, a contribué à dévaloriser les africains, et à instiller en eux un sentiment de méfiance.

Les afrodescendants en Amérique, en Europe, et dans les Antilles, n’aiment pas s’identifier aux africains à cause de ce récit. Ils évitent tout ce qui leur rappelle l’Afrique, parce que d’après eux, c’est un continent pauvre, et leurs ancêtres africains les ont trahis, en les vendant aux étrangers.

S’il s’agissait réellement d’un commerce, pourquoi l’Afrique, qui, à l’époque, était constituée d’empires organisés, s’est plutôt appauvrie au lieu de s’enrichir ?

On ne peut parler de traite et commerce, sans parler d’entente et de contrat gagnant-gagnant, entre deux parties.

Pourquoi donc, cette traite, au lieu d’enrichir les empires africains de l’époque, les a plutôt ruinés ?

L’histoire falsifiée et racontée par les vainqueurs.

Le malheur de l’Afrique repose sur le fait que son histoire fut racontée par les vainqueurs. Un mensonge raconté sur plusieurs générations finit par être considéré comme la vérité.

Néanmoins, certains chercheurs et écrivains africains se sont penchés sur la question, et ont écrit des livres, afin de rétablir la vérité sur ce tragique épisode de l’histoire de l’Afrique. Les africains n’ont donc plus d’excuses ! Ils ne sont plus obligés de se contenter de l’histoire relatée par leurs bourreaux et mise en avant dans les médias.

Les livres mentionnés ci-dessous ont des liens affiliation (nous recevons une commission quand un achat est effectué à travers ces liens).

1- Quand l’Afrique était l’Or Noir de l’Europe, un livre de Rigobert Bwemba-Bong, chercheur et membre du Cercle Samory, groupe de réflexion sur la culture africaine. Ce livre de plus de 600 pages relate l’histoire des razzias négrières transatlantiques. L’auteur, victime de l’oppression coloniale dans son pays d’origine, le Cameroun, et obligé de s’exiler et s’éloigner définitivement de sa mère, dédia toute sa vie à la reconstruction des faits historiques ayant conduit à l’écriture de ce livre.

2- Le génocide voilé, un livre de Tidiane N’Diayé, chercheur, économiste, anthropologue et écrivain franco-sénégalais, centré sur la traite arabo musulmane qui a concerné, d’après l’auteur, dix-sept millions de victimes tuées, castrées ou asservies, pendant plus de 1300 ans sans interruption.