Dans de nombreuses communautés africaines il existe la tendance à avoir de grandes familles sans planification financière adéquate ni considération pour l’avenir.
L’argument le plus soutenu est qu’il faudrait avoir autant d’enfants que possible, citant une corrélation entre la population et le développement.
Cependant, au regard du contexte africain, faire des enfants sans avoir les moyens de s’en occuper ne favorise en rien le progrès.
Faire beaucoup d’enfants pour développer l’Afrique ?
Que signifie réellement développer un pays si ce n’est arriver à un certain niveau de bien être, d’équité et d’égalité des citoyens ?
Les pays les plus peuplés du monde sont respectivement la Chine ( 1,5 milliards d’habitants ) et l’Inde ( 1,3 milliards d’habitants).
L’inde est une sociétè fondée sur le système des castes. Un système caractérisé par l’inégalité que ce soit sur le plan des droits humains que sur le plan de la répartition des richesses.
La chine qui par le passé a subi une politique de restriction des naissances, se démarque dans le monde entier grâce à la présence de leaders visionnaires et pas uniquement grâce au nombre élevé de ses habitants.
Le point commun des deux pays les plus peuplés du monde c’est la présence de systèmes de sécurité sociale garantissant le minimum aux familles les plus démunies. Ce qui n’est pas le cas dans la majorité des pays africains francophones où règne le “chacun pour soi dieu pour tous”.
- L’absence de politiques familiales en Afrique
La plupart des gouvernements d’Afrique francophone ne mettent pas sur pied des politiques de gouvernance qui priorisent le bien-être de leurs populations.
Ces gouvernements sont pour la majorité soumis à l’oligarchie occidentale, avec pour conséquence un manque d’organisation de leurs sociétés.
Par exemple, les systèmes de sécurité sociale, les aides destinées aux familles démunies et nombreuses sont inexistants.
En conséquence, les familles nombreuses se retrouvent à lutter pour subvenir aux besoins de leurs enfants. Ce qui entraîne un cycle de pauvreté et de dépendance envers les autres, le plus souvent les élites des familles.
Les enfants sont laissés sans accès à l’éducation, ni à une nutrition adéquate et à un soutien émotionnel de la part de leurs parents.
Pire encore, de nombreuses personnes abandonnent les pratiques agricoles traditionnelles au profit d’un mode de vie urbain, occidental. Fini le temps où nos grands-parents pouvaient soutenir de grandes familles grâce à l’agriculture de subsistance!
Aujourd’hui, nous sommes soumis aux exigences d’un système économique mondial qui nécessite une planification minutieuse et une responsabilité financière.
Avoir simplement une grande population ne se traduit pas automatiquement par du progrès.
L’expérience de plusieurs pays dans le monde nous démontre qu’une minorité de personnes déterminées et organisées peut controler 80% des richesses du monde ou d’un territoire.
Ce n’est pas d’une masse de personnes inutiles dont l’Afrique a besoin mais de bons leaders, visionnaires et stratèges, ensuite d’une population éveillée, désaliénée et éduquée.
- L’importance de la planification familiale responsable
Les Africains doivent adopter une approche plus réfléchie et responsable de la planification familiale.
Avoir des enfants est une responsabilité sérieuse, pas seulement un moyen de satisfaire ses désirs ou de “faire confiance à Dieu”.
Les parents doivent considérer leur stabilité financière, leur capacité à subvenir aux besoins fondamentaux de leurs enfants et les implications à long terme de leurs choix.
Dans les pays où il manque un soutien social, il devient encore plus crucial pour les individus d’exercer de la retenue et de prendre des décisions éclairées sur le nombre d’enfants qu’ils peuvent réellement soutenir.
La voie à suivre : politiques familiales et développement endogène
Les gouvernements africains doivent développer des politiques et des systèmes de sécurité sociale qui soutiennent les familles, garantissant l’accès aux soins de santé, à l’éducation et à d’autres services essentiels.
Cela créera un environnement où la planification familiale responsable n’est pas seulement un choix personnel, mais une attente sociétale.
Le système éducatif en Afrique doit être réformé pour mieux s’aligner sur les réalités et les besoins des communautés locales.
Cela signifie mettre l’accent sur les petits métiers, l’entrepreneuriat et la valeur des pratiques agricoles traditionnelles, plutôt que de se concentrer uniquement sur des programmes d’études centré sur l’Occident.
En conclusion, la question de l’accouchement irresponsable en Afrique est complexe, mais elle doit être abordée si nous voulons atteindre un développement durable et améliorer la qualité de vie de tous les Africains.
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