Le colorisme, un fléau ancré dans les mœurs africaines
Le fameux Tiktokeur sénégalais Khabane Lame a récemment été victime d’un bashing sur les réseaux sociaux de la part de la communauté africaine.
Le 14 février, Khaby Lame a été invité comme entraîneur adjoint au Match des Célébrités des étoiles de la NBA (Celebrity All-Star game) à l’arène Oakland, en Californie, aux côtés de Jerry Rice, ancien joueur de la NFL et MVP du Super Bowl en 1988.
Le Match des Celebrity All-Star de la NBA est un match de basketball d’exhibition annuel organisé par la National Basketball Association qui a lieu pendant le week-end des étoiles de la NBA et met en vedette des anciens joueurs de la NBA, des joueuses de la WNBA, des acteurs, des musiciens, des influenceurs et des athlètes d’autres sports que le basketball.

Les vidéos de Khaby Lame sur la page TikTok de la NBA ont suscité des critiques et moqueries d’internautes d’origines africaine et étrangère. Ils ont remis en question son accoutrement et sa posture, jugés inappropriés pour une personne de son statut. Certaines critiques plus virulentes ont également évoqué sa couleur de peau “trop foncée” pour une personne aussi riche.
Ces commentaires sur les réseaux sociaux soulèvent deux observations.
D’une part, dans l’imaginaire africain, richesse et succès sont souvent associés à la blancheur. Le problème ne réside pas seulement dans la couleur de peau, mais dans le fait qu’il soit très foncé et très riche. Ils auraient préféré une teinte plus claire pour que sa richesse et son succès soient socialement acceptés.
Les Africains souffrent d’un malaise et d’un complexe ancrés en eux, renforcés par un lavage de cerveau constant.
Ils n’ont pas appris à s’aimer, grandissant dans des sociétés dans lesquelles les médias et les affiches promeuvent des standards de beauté basés sur des personnes à la peau claire ou métissée. Nombreux sont ceux qui, parmi les plus riches et célèbres, éclaircissent leur peau pour les femmes ou choisissent des épouses à la peau claire pour les hommes. De plus, les représentations divines dans leurs religions mettent généralement en avant des dieux de couleur blanche, et beaucoup rêvent de quitter leurs pays du tiers monde pour se rendre dans des pays développés où la population est majoritairement blanche.
Peut-on en vouloir à ces jeunes façonnés par des sociétés qui favorisent le rejet de soi ?

D’autre part, le succès sur les réseaux sociaux est souvent minimisé. Ce n’est pas la première fois que le jeune tiktokeur fait face à des critiques, souvent accusé d’avoir connu un succès fulgurant “en faisant des grimaces”. Beaucoup de jeunes ne réalisent pas l’impact du digital et les opportunités qu’ils peuvent saisir en utilisant les réseaux sociaux de manière appropriée. Au lieu de passer leurs journées sur TikTok à se divertir et propager la haine, il serait plus bénéfique de prendre exemple sur Khaby Lame en valorisant leur talent, en proposant des services ou des produits, et surtout, en s’éduquant à travers des contenus de qualité disponibles sur ces plateformes.
L’éducation africaine doit être révisée pour que les générations futures comprennent que la richesse et le succès ne sont pas réservés aux personnes à la peau claire. Il est essentiel de promouvoir un sentiment de soutien et d’entraide, afin que le succès des autres soit perçu comme une source de motivation pour réussir et dépasser ses propres limites.
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