Des blancs initiés au vodou: espions ou simples adeptes ?

Les initiés occidentaux: vrais adeptes ou espions ?

Les Africains adeptes des religions étrangères, sont souvent prompts à critiquer leurs confrères qui s’intéressent aux traditions endogènes, tout en adoptant des religions importées comme le christianisme ou l’islam.

Ils critiquent ceux qui ” pratiquent ” les considérant comme des personnes qui fricotent avec des forces et entités maléfiques.

Les africains adeptes des religions dites révélées considèrent les rites et traditions ancestrales comme de la sorcellerie. Il faut rappeler que l’Afrique est le seul continent où les réligions dominantes sont celles imposées par les colons au détriment des religions endogènes.

Pourquoi trouve t’on normal d’être adepte de religions étrangères qui ont servi de tremplin pour asservir nos ancêtres et détruire l’Afrique, et en même temps critiquer des étrangers qui s’intéressent aux cultes qu’on rejète ?

Pourquoi lorsqu’un Occidental s’intéresse au Vodou, cela devient-il suspect?

Il est important de noter que les Occidentaux ont une mentalité curieuse. Ils sont souvent attirés par des cultures différentes, cherchant à comprendre et à expérimenter des pratiques spirituelles qui leur semblent bénéfiques.

Cela peut être perçu comme une forme d’appropriation, mais il peut aussi s’agir d’un véritable intérêt pour ces cultures.

Pour illustrer ce point, prenons l’exemple du bouddhisme.

De nombreux Occidentaux sont de fervents adeptes de cette spiritualité orientale.

Ils s’immergent dans la culture, apprenant la méditation et d’autres pratiques avec respect et admiration.

Alors pourquoi le Vodou ne pourrait-il pas être perçu de la même manière?

La dualité de la culture africaine.

Il est essentiel de comprendre que la culture africaine est riche et complexe. Bien qu’il existe des pratiques qui peuvent sembler négatives, comme la sorcellerie, il y a aussi des aspects positifs et enrichissants.

Les traditions africaines ne doivent pas être réduites à des stéréotypes ou à des généralisations. Au contraire, chaque culture a ses nuances, et il est crucial de les explorer en profondeur.

Les Africains eux-mêmes doivent prendre conscience de la valeur de leurs traditions. Au lieu de cracher sur ce qui leur appartient, ils doivent plutôt explorer le bon côté de cet héritage.

Les célébrations comme le Vodou Days devraient être institutionnalisées et reconnues comme des moments d’apprentissage et de partage culturel.

Le rôle des leaders visionnaires

Les missionnaires religieux après avoir débarqué sur les côtes africaines, ont utilisé la religion chrétienne dans un but de domination, en traitant d’oeuvres du diable les cultures endogènes .

Pour corriger ces erreurs du douloureux passé de l’Afrique, les nouveaux leaders doivent reconnaître que la reconnexion à la spiritualité endogène est essentielle à l’épanouissement de leurs peuples. Les Africains ne peuvent pas avancer en se détournant de leur héritage culturel.

Nous devons apprendre de notre histoire et accepter qui nous sommes.

Tous les pays africains devraient suivre l’exemple du Bénin en décrétant des jours fériés qui serviront non seulement à reéduquer les futures générations sur l’importance de la valorisation des cultures endogènes mais aussi dans un but d’honorer les ancêtres méritants.

Dans certains pays d’Afrique, il existe déja des célébrations similaires. Au burkina faso par exemple, on célèbre chaque année le Djibon international pour honorer les ancêtres. Au Cameroun des cérémonies comme le Ngondo, le Ngou’on sont célébrées chaque fin d’année pour valoriser les rites ancestraux des ethnies Douala et Bamoun.

Le Vodou et les traditions africaines en général, sont des trésors qui méritent d’être explorés.

Des évènements comme le Vodun Days doivent être des occasions d’éducation et de célébration. Les Africains doivent s’unir pour promouvoir leur culture, tout en accueillant ceux qui souhaitent en faire l’expérience de manière respectueuse.