Quand le retour en Afrique devient un fantasme
La question du retour crée beaucoup d’inquiétudes, de peur et de frustrations chez certains africains de la diaspora. C’est à se demander si en quittant nos pays pour aller “se chercher” comme on le dit dans le jargon africain, on finit par oublier qu’on a quitté une terre en promettant d’y retourner plein les poches.
Quand l’africain quitte sa terre natale pour l’occident, ce n’est pas forcément dans le but de ne plus y retourner.
On quitte le pays avec un grand enthousiasme, remplis d’espoir d’accumuler le maximum d’argent pour ensuite réaliser quelque chose pour soi ou pour la famille restée au bled.
Cependant il y’a un grand écart entre l’idée qu’on a de l’occident quand on est en afrique et la réalité qu’on découvre quand on s’y installe. Vivre dans un continent étranger signifie changer ses habitudes, se réadapter, devenir une personne qui n’a plus rien à voir avec celle qui a mis ses pieds le premier jour dans cette terre étrangère.
Eh oui! Les habitudes ont la peau dure! Comment convaincre un africain à laisser le “confort occidental” dans lequel il baigne pour rentrer dans un pays auquel il ne s’identifie plus?
“ici il y’a l’électricité, les aides, la sécurité sociale, la santé ” disent ils le plus souvent…
Est ce vraiment ce confort illusoire qui crée une peur du retour ou en réalité l’incapacité à se reconstruire une nouvelle vie en Afrique??
Car, on ne peut faire 15, 20, 40 ans en occident et rentrer chez soi comme un enfant qui retourne chez ses parents après 2 mois de vacances!
Le retour en Afrique a des préalables qui, s’ils ne sont pas respectés, transforment la volonté du retour en un fantasme.
Beaucoup ne font que vivre avec l’espoir de rentrer un jour au pays. Mais dans le concret, on constate qu’ils n’ont ni les ressources financières nécessaires, ni un projet concret à mettre sur pied pour s’assurer une source de revenus réguliérs en Afrique.
Certains rattrapés par l’âge, aveuglés et enchainés des années par le rude système occidental, se réveillent à 50, 60 ans et nourrissent l’envie de rentrer enfin chez eux, épuisés par des dures années de labeur, accompagnées le plus souvent de salaires minables.
La diaspora s’est exprimée à ce sujet: La Diaspora répond: pourquoi les africains ont peur du retour en Afrique ?