Analyse d’un complexe profond
L’un des objectifs principaux de l’immigration pour les africains, c’est l’obtention d’une nationalité européenne. Le passeport européen est perçu comme un accomplissement, mais représente aussi un signe de supériorité et de réussite face à leurs compatriotes restés en Afrique.
Pendant leurs séjours dans leurs pays natals, ils se définissent Français, Italiens ou Allemands sous les regards envieux de leurs proches.
Les africains ne sont pas les seuls immigrés à détenir des passeports étrangers, mais ils sont ceux qui célèbrent le plus l’obtention de la nationalité du pays d’accueil. Certains vont jusqu’à organiser des fêtes à cette occasion.
Sur les réseaux sociaux, on peut voir des publications et des vidéos dans lesquelles des africains narguent leurs compatriotes en brandissant leurs passeports, en signe de supériorité.
C’est des comportements qu’on n’observe pas chez les autres communautés d’immigrés, qui, contrairement aux africains, ne considèrent pas l’obtention d’un passeport européen comme une fin en soi, mais comme un moyen.
Le passeport européen : héritage des afrodescendants ?
Les émissions lives disponibles sur la chaine YouTube diasporaafricainemedia permettent de cerner la psychologie des africains et de comprendre les causes de certains comportements dysfonctionnels dans la communauté noire.
Durant les émissions dans lesquelles la question du retour en Afrique a été abordé, certains panélistes de la diaspora et sur le continent ont affirmé que le passeport représente l’héritage qu’ils lègueront à leurs enfants. D’autres ont exprimé que leur volonté d’immigrer n’est pas liée à des problèmes économiques, mais au désir ardent d’avoir un passeport européen.
On se demande bien en quoi un papier, une nationalité étrangère représente un héritage pour un enfant ?
Pendant que les autres communautés d’immigrés se focalisent sur l’investissement dans les pays d’accueil, sur la transmission de leurs valeurs culturelles et de l’éducation financière à leurs enfants, pour certains africains, il suffit d’avoir une nationalité européenne pour assurer la réussite des enfants.
Paradoxalement, les afrodescendants, détenteurs de nationalité européenne, sont les derniers sur la pyramide au niveau de la réussite sociale.
La condition sociale des afrodescendants en Occident n’est pas admirable, comparée à celles des descendants des autres communautés d’immigrés.
Les statistiques sur les cas d’agression et de délinquance dans des pays comme la France, l’Angleterre et la Belgique démontrent une implication considérable d’afrodescendants.
Ceci s’explique par l’absence des parents africains dans l’éducation de leurs enfants.
Les causes de cette absence sont multiples : les enfants sont le plus souvent le fruit de relations fondées sur des intérêts économiques ; les parents sont démissionnaires et focalisés sur leurs projets en Afrique ; la prépondérance de familles monoparentales, où les mères célibataires, obligées de travailler de longues heures sont absentes pour assurer le suivi de leurs enfants.
Le seul moyen pour combler cette absence dans la vie de leurs enfants, c’est de leur offrir le passeport du pays d’accueil. Le passeport selon leur vision des choses est la clé qui ouvre la porte à toutes les opportunités.
Comment une nationalité étrangère est perçue pour l’africain, pour l’européen et l’asiatique ?
Pour l’africain, le passeport européen est une fin en soi, alors que pour l’européen et l’asiatique, un passeport étranger n’est qu’un moyen.
Les avantages des passeports européens sont multiples.
On peut citer :
- La possibilité de voyager sans visa vers de nombreuses destinations.
- La rapidité des procédures administratives.
- L’obtention d’avantages sociaux (bourses d’études, crédits bancaires, etc.).
- La protection en cas de crise dans un pays étranger.
Les Européens et les asiatiques détenteurs de passeports étrangers sont le plus souvent des investisseurs.
Prendre le passeport d’un pays étranger leur facilite l’implantation d’un business. C’est un moyen d’investir sans tracasseries.
La diaspora africaine devrait aussi profiter des avantages liés aux passeports en créant des entreprises sur place, en investissant dans l’éducation des afrodescendants pour qu’ils puissent se hisser au premier niveau de la pyramide.
Au contraire, la communauté noire en Occident dépend jusqu’à nos jours des autres communautés d’immigrés pour satisfaire ses besoins primaires. Rares sont les familles africaines qui investissent dans une instruction de qualité pour leurs enfants.
Les africains brandissent des passeports qui ne leur servent à rien en réalité. Ils font 20 ans, 30 ans sur place et sont incapables de visiter les destinations que leur offrent ces passeports, par manque de moyens.
Un africain qui a deux ou plusieurs nationalités aura tendance à se définir d’abord par la nationalité européenne que par celle africaine.
Ce qui est inconcevable pour un asiatique ou un européen, qui, en possession de plusieurs nationalités différentes, ne se définira jamais comme africain.
En plus, un asiatique ne narguera pas son compatriote parce qu’il a un passeport européen.
Plusieurs expats installés en Afrique pour du business ont des nationalités de leur pays d’accueil. Mais ils ne se définissent jamais Camerounais, Sénégalais, Ivoiriens, etc.
Ce constat révèle un profond complexe d’infériorité ancré chez bon nombre d’africains.
Le fameux psychologue et auteur à succès Frantz Fanon a analysé en profondeur ce trouble psychologique dans son livre peaux noires, masques blancs.
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L’africain est le seul à vouloir ressembler aux autres et l’obtention d’un passeport européen le rapproche de cet objectif.